dimanche 30 juin 2013

La saison des départs

Fin juin... Singapour se vide d'une partie de ses familles françaises qui passent leurs vacances dans la mère-patrie, laissant souvent le mari seul une partie de l'été. Certes, tout le monde ne part pas car nombreuses sont les femmes qui travaillent aussi, mais beaucoup d'activités tournent au ralenti ou sont en suspens. Le haze n'a rien arrangé, certains ayant précipité leur départ. De quoi souffler un peu aussi quand on reste à Singapour, avec moins d'activités programmées en avance (en théorie)... Etrange ambiance dans la communauté française.
Fin juin, même si l'on reste pendant l'été, on prend la mesure de l'année qui s'achève, du temps qui a filé. Sans être calée sur le calendrier du lycée français, Bébé A étant né en septembre dernier... c'est un peu pareil pour moi. Voilà 6 mois aussi que j'ai repris le travail. Mais où est passe le temps?
Fin juin, période des farewells et pots de départ. Nous en avions eu peu ces dernières années après la vague de départs de 2009 qui nous avait tout simplement déprimés. Nous étions à deux doigts de partir en 2010 pour cette raison, beaucoup de nos meilleurs amis étant rentrés en France (mais pas tous heureusement!). Hasard des affectations et des courants d'expatriation, une grosse fournée d'arrivées fin 2010 début 2011 nous avait reboostés et permis de reconstruire un noyau dur d'amis. En sachant bien que l'expatriation est cyclique, nous étions préservés pour deux ou trois années, et paf, c'est reparti. Notre cercle d'amis va probablement à nouveau rétrécir courant 2014 et ça a déjà commencé. Le départ de B&F il y a 10 jours nous a clairement serre le cœur: ils vont profondément nous manquer, et leurs enfants vont manquer aux nôtres!
Des amitiés qui se nouent à toute vitesse, des amis qui deviennent vite très proches du fait que notre vie sociale est beaucoup moins centrée sur la famille au sens large. Des amis que l'on garde malgré les départs, ayant pour notre part réussi la prouesse de revoir les plus chers à notre cœur à chacun de nos retours (ou au pire un retour sur deux). Quelque part, ça nous permet de mieux vivre ces départs, mais ça demande beaucoup d'efforts d'organisation lors de nos retours. La richesse de l'expatriation ce sont toutes ces magnifiques rencontres, mais le prix à payer, les départs. Des départs qui nous projettent a notre propre départ, dans une année, qui nous permettra de retrouver ceux qui sont rentrés. Des départs qui sont l'occasion de discussions. Ceux qui ne comprennent pas ceux qui rentrent au vu de la situation en France. Ceux qui aimeraient rentrer mais ne le disent pas forcement (genre t'as trop de chance d'être à Singapour, mais comment peux-tu songer une seule seconde de rentrer, non mais?). Ceux qui pensent qu'on rentre ou qu’on reste parce qu'on n'a pas le choix. Ceux qui pensent ne jamais rentrer en France. Culpabiliser ceux qui partent ou culpabilité de rester?
En attendant, tout ce qui compte pour moi, c'est la richesse des liens créés et de savoir préserver les plus précieux d'entre eux. Un cadeau unique de l'expatriation.

2 commentaires:

  1. Totalement OK avec la conclusion. Et les liens précieux seront préservés en France, à Singapore ou ailleurs! De notre experience au Japon, nous avions tissé des liens forts avec des amis japonais et non japonais. Nous les avions invité à notre mariage et grande surprise! Ils ont fait le déplacement dont certains juste 3-4 jours (car peu de congés). Nous avons été très touchés!

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  2. Totalement OK avec la conclusion du billet. Les liens précieux seront préservés en France, à Singapour ou ailleurs! :-) Lors de notre experience au Japon, nous avons tissé des liens avec des amis japonais et non japonais. Nous les avons invité à notre mariage (en France) et oh surprise! Ils (pas tous)ont fait le déplacement; certains ne sont restés que 3-4 jours (peu de congés). Nous avons été très touchés :-)

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